Pour mettre en place des actions de marketing digital efficaces, il est indispensable de bien comprendre le comportement de vos visiteurs. Que vous ayez un site e-commerce, un blog ou une plateforme de formation, chaque clic, chaque scroll et chaque interaction de l’utilisateur apporte une information précieuse.

Le plan de taggage est le moyen permettant d’analyser le comportement de vos visiteurs. Il permet de traquer, avec leur consentement, chacune de leurs actions, les transformants en données exploitables.

Dans cette article nous allons voir les 6 grandes étapes pour déployer un plan de taggage.

Étape 1 : Partez de vos objectifs business, pas de la technique

Avant de plonger dans les aspects techniques, prenez le temps de définir clairement ce que vous voulez accomplir. Trop d’entreprises commencent par installer Google Analytics et se demandent ensuite quoi en faire.

L’idée ici est plutôt de se poser les bonnes questions quels sont nos objectifs ? Quels sont nos KPI (Key Performance Indicators) et que souhaite-t-on faire ? Avoir plus d’inscription sur une formation ? Avoir davantage d’appels sur un numéro de téléphone ?

Une fois que les objectifs sont bien identifiés, nous allons observer comment les utilisateurs naviguent sur le site. Dans un premier temps, nous pouvons faire appel à des collègues et recueillir leurs retours dans un tableau pour analyser l’acheminement du site pour atteindre cet objectif, nombre de clics, nombre de pages, etc.

Étape 2 : Créez votre inventaire d’événements prioritaires

Une fois les objectifs définis de l’étape 1, nous allons lister les événements que nous souhaitons mesurer. Attention à ne pas tomber dans le piège de tout tracker ! Nous devons seulement nous concentrer sur les interactions qui sont importantes. Chaque lien du site internet ne fait pas nécessairement parti d’un enjeu business.

Voici quelques exemples pour vous inspirer :

Actions de conversion : Click sur une firmation (click-formation-populaire), Validation d’un formulaire (form-contact-submitted), Inscription à une newsletter (newsletter-signup)

Engagement : Lancement d’une vidéo (video-formation-played), Téléchargement d’un document (document-downloaded), Vue d’une formation (formation-viewed)

Navigation : Zone de recherche (search-formation), Filtre (filter-applied), Scroll de la page (page-scrolled)

L’idée ici est de définir une convention pour structurer l’évènement avec une codification logique et signifiante : [action]-[élément]-[contexte]. Pensez à la maintenance, il faut que la lecture de l’évènement permette d’en comprendre l’origine.

Étape 3 : Maîtrisez le DataLayer

L’étape du Datalayer est la plus importante, elle permet de centraliser toutes nos données dans un objet JavaScript propre et structuré. Au lieu de laisser Google Tag Manager rechercher les informations dans le HTML, nous allons lui préparer les informations qu’il doit exploiter.

Voici comment nous implémentons le tracking des clics sur « Formations populaires » avec le DataLayer :

Exemple concret d’implémentation DataLayer

function clickTopFormations(dataLayer) {

const formations = document.querySelectorAll('.block-views-blockformation-populaire-block-1 .topFormations .views-row a');

  formations.forEach(formation => {

    formation.addEventListener('click', () => {

     dataLayer.push({

       event: 'click-formation-populaire',

       formation_title: formation.querySelector('.formation-titre')?.innerText

     });

   });

 });

}

Cette fonction illustre une approche du tracking. Dans notre cas, nous souhaitons traquer l’ensemble des clics sur les formations classées dans « Formations populaires ».

L’avantage ? Si demain vous changez le design, votre tracking continuera de fonctionner. A condition bien sûr de conserver la même structure du DataLayer.

Étape 4 : Configurez Google Tag Manager

Une fois que votre votre DataLayer est en place, nous allons configurer Google Tag Manager

Concrètement, Google Tag Manager va s’appuyer sur 3 éléments fondamentaux :

Les variables, il sont souvent utilisées pour récupérer des données dynamiques (cela peut être un ID produit ou même GA, le nom d’un formulaire envoyé, ou le total d’un panier).

Les déclencheurs, que l’on configure afin de dire quand lancer une action. Un élément de page a été cliqué ? Un formulaire a été envoyé ? ici on envoie un événement dans le DataLayer.

Les balises, c’est comme le tag Google Analytics, le pixel Facebook ou le suivi de conversion Google Ads) qui envoie des information vers vos outils d’analyse ou de publicité.

Étape 5 : Testez, testez, et testez encore

Avec Google Tag Manager, nous avons la possibilité d’utiliser le mode preview, cette étape souvent négligée mais permet de vérifier si tout fonctionne. Même si vous utilisez des console.log en JavaScript, le risque 0 n’existe pas.

Activez le mode aperçu de GTM pour visualiser en temps réel ce qui se passe. Cliquez sur vos formations populaires et vérifiez que :

  • Les déclencheurs s’activent bien au bon moment
  • Les variables récupèrent les bonnes valeurs
  • Les tags se déclenchent vers les bonnes destinations

Étape 6 : Déployez et restez vigilant

Une fois la phase de test achevée avec le mode preview, vous pouvez publier la version. Attention, ici, il ne faut pas oublier de bien définir le nom de la version et la description. Ceci permet, en cas d’erreur, de faire un rollback vers version antérieure, bien identifiée.

Conclusion

Mettre en place un plan de taggage demande de connaître beaucoup de points : définition des objectifs, mise en place du plan taggage et connaissance du datalayer, ce sont des éléments qui demandent un investissement important. L’idée de ce plan est surtout d’avoir des résultats et d’améliorer les performances suite aux ajustements et retour des KPI. Avec Lukla Group, bénéficiez d’un accompagnement complet, de la définition des objectifs à l’implémentation, pour exploiter pleinement la puissance de vos données.